Superbe expérience, ce midi au restaurant Le Mont-Blanc à Crans Montanas 3963. Et qui dit superbe, dit forcément Super Coup de Coeur du blog. Merci au chef Yannick Crepaux.
Expérience incroyable, ce midi au restaurant Le Mont-Blanc à Crans Montanas.
Ça faisait un moment que je voulais découvrir la cuisine du chef Yannick Crepaux et ses plats aux intitulés si poétiques.
Le restaurant Le Mont-Blanc, une étoile Michelin, 17 Gault & Millau.
Un vrai plaisir que de passer mon repas dans ce lieu magique.
Avec ces grandes baies vitrées en demi-cercle, la salle offre une vue à 180° sur les Alpes environnantes... un spectacle à couper le souffle, même si ce midi, ce n’était pas gagné d’avance question météo.
Ce belle hôtel qu'est le Crans.
Si vous cherchez une terrasse romantique à quelques foulées de Sion avec vue grandiose sur les Alpes et même le Mont-Blanc (sauf ce midi), rendez-vous sans hésiter au restaurant Mont-Blanc de l’hôtel Le Crans.
C’est vrai, que je suis plutôt là ce midi pour la cuisine du chef Yannick Crepaux.
Mais, il faut aussi que je parle de cette magnifique vue à 180 ° depuis ma table, dans la rotonde. Juste, magnifique !
Ce qui m’a poussé à venir manger ce midi au Mont-Blanc, ce sont les intitulés des mets sur la carte comme : il n’est pas pêché dans le louché celui-ci !
En parlant du sandre ou, s’il te plait, dessine-moi un mouton, pour son agneau bien sûr, ou le Mont-Blanc au féminin lui va si bien et bien d’autres…….
Mais pour bien débuter, devant cette magnifique vue, un verre de Johannisberg du domaine Mathieu à Chalais. Je ne vais pas vous parler de la carte des mets, parce que dès ce soir, il y aura un changement de concept et je suis le dernier à profiter des menus gastronomiques.
La carte des vins est belle.
Elle propose de très jolis flacons, mais reste accessible à Monsieur ou Madame tout le monde. Je suis quand même dans un cinq étoiles.
La carte des vins au verre est splendide, avec plus d’une trentaine de vins proposés.
Les premiers prix commencent à 9.50 chf pour un Fendant de la Cave Le Tambourin ou le Johannisberg que j’ai choisi et va jusqu’à 240.- chf pour un Château Yquem 1976.
Mon choix du jour : le Menu Gourmand Printanier, à 127.- chf auquel je rajoute un dessert supplémentaire : Aux Antipodes… Elle se joue du chaud et du froid. Cerise, nougat, amande, poivre de Sancho à 28.- chf. Qui, au final m’a été offert.
Un menu qui se compose de :
Quelques bouchées gourmandes printanières.
Fine tartelette, sphérification de tomate Rose de Berne, sandre et pickles de nectarine.
Fine tartelette, perche fumé, suprême de pamplemousse rose, cacahouète et gel Spritz.
Schott à découvrir : Céleri, pomme Granit Smith et poivre de sansho. Oups, il me manque un ingrédient !
Pour info, le poivre de sansho a un sublime parfum d'agrume frais citronné et boisé.
On trouve en fin de bouche une savoureuse saveur de citronnelle et une fraicheur presque mentholée sur fond épicé et subtilement poivré, rappelant le poivre blanc au citron.
Le troisième amuse-bouche. Coulis de betterave, siphon de mozzarella et pensée du jardin.
Un savoureux contraste entre la puissance de la betterave et la délicatesse de la mozzarella.
Des mises en bouche qui donnent déjà une belle idée du talent du chef.
Raffinement, créativité et subtilité.
Pain maison et beurre et huile d'olives grecque.
Un moment pas facile à servir et à annoncer pour un maitre d'hôtel italien : huile d'olice grecque. 😂
Une belle rigolade entre nous.
Ma première entrée fait son arrivée.
Végétalise-moi avec gourmandise !! Daikon, betterave jaune, wasabi, lait de coco, yuzu Koscho.
Je n’ai pas forcément d’apriori en allant au restaurant, mais je dois dire que faire un plat 100 % végétarien avec du daïkon (radis japonais), de la betterave jaune et du wasabi, ce n’est pas à proprement parler très glamour ! Et beh, c’est mal connaître le chef Yannick Crepaux, qui d’un coup de magie ou de cuillère vous sort une sauce diabolique, qui fait d’un âne, un cheval de course. Je plaisante !
D’une assiette qui pouvait sembler banale, il en fait un chef-d’œuvre gustatif où les aliments s’harmonisent en un spectacle sans pareil qui vous permet de voyager au milieu des diverses saveurs qui la compose.
Il suffit de fermer les yeux et ouvrir ces sens
Au final, je suis simplement et très agréablement surpris.
Well done boss.
Avec mon plat un superbe Sauvignon blanc du Domaine Mathieu à Chalais.
Pour faire simple, j’ai rarement bu un Sauvignon (qui n’est pas forcément mon cépage préféré) aussi volubile et friand. Au nez, comme en bouche. Il avait des notes de bourgeon de cassis et de limette.
En bouche, l'attaque est ronde et grasse avec une belle vivacité et une superbe fraîcheur.
Un vin qui ce termine, sur des notes citronnés et salines.
La deuxième.
Fumaison printanière : Asperge verte, féra fumée, bergamote, jaune d’œuf confit, noix de macadamia.
Deux compositions dans une assiette, avec des têtes d’asperges vertes agrémentées d’une sauce hollandaise à la bergamote, peut-être plus classique, et la deuxième plus surprenante avec la féra fumée et de la noix de macadamia, travaillé en crème et brut.
Une première pour moi ce midi, mais une belle réussite gustative.
Avec mon plat, une Rèze 2021 « Les Coteaux de Sierre » de la Cave du Vieux Village à Noës.
Un joli vin, mais qui n’a pas réussi à faire sa place après le Sauvignon, mais l'accord était bien avec le fumé de la féra et la noix de macadamia.
Devine qui se cache dans le glaçon ?
Une revisite du trou normand, en dégustation à l’aveugle.
Les ingrédients à découvrir : le Champagne, La Chartreuse verte et la framboise. Pas évident du tout, sauf la framboise !
Tout beau tout neuf : Ris de veau, jeune carotte, miso, échalion, ail noir.
Coup de Cœur du menu, le ris de veau à la cuisson parfaite et son jus au cèpe juste incroyable de perfection. Un plat surprenant avec cette mayonnaise à l’ail noir qui apporte du peps et une étonnante fraicheur.
Un plat réconfortant, très bien exécuté avec toujours des petites touches qui font la différences.
Excellent.
Pour accompagner le plat, un Cornalin 2022 « Les Pyramides », d’Adrien & Diégo Mathier à Salquenen.
Perdu dans les prés : Le fromage de brebis frais du Moléson, pain de seigle, fleur de pissenlit.
Alors que j’ai le Moléson toute l’année en face de chez moi. Ce midi, je le retrouve dans mon assiette en fromage frais.
On passe aux desserts :
Pré-dessert :
Petit biscuit, sphérification fraise.
Au tour des desserts de faire leurs entrées.
Acidulé et suave, tel est le printemps.
Aux Antipodes… Elle se joue du chaud et du froid. Cerise, nougat, amande, poivre de Sancho.
Un dessert régressif et un joli trompe-l’œil.
Le soufflé froid est savoureux, je découvre les différentes strates, avec beaucoup de plaisir. Une fois cerise, une fois nougat glacé, sans oublier l’espuma à l’amande. La partie chaude est plus classique et réconfortante, un vrai clafouti, des familles.
Servi avec mon dessert, un super Chasselas, mi-doux 2016 de Cédric Flaction de la Cave des Cailles à St-Pierre-de-Clages.
Une pure merveille. J’ai été agréablement surpris, moi qui suis plutôt habitué aux vendanges tardives alsaciens et notamment avec le Gewürztraminer qui est plus aromatique, mais là avec du Chasselas, je tire mon chapeau.
Le Mont-Blanc au féminin lui va si bien : Fraise, basilic, crème de la Gruyère, vanille de Tahiti.
Une belle composition avec des fraises fraiches et confites sous un espuma au basilic.
Cachés sous la coque de meringue, des noisettes torréfiées, pour le croquant et une délicieuse glace au yaourt. Personnellement, pour encore plus voyager, j’aurais aimé retrouver plus le goût du basilic.
Pour accompagner mon dessert, un Grain Noble « Histoire d’Enfer » 2013. Un assemblage de Petite Arvine, Pinot Gris et Sylvaner.