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Cuisinier

Photo du rédacteurAdmin

Un repas décevant au restaurant Le Berceau des Sens de L'EHL de Lausanne, une cheffe qui a pourtant gagné un point de plus dans le guide Gault & Millau 2025, passant de 16 à 17.


Deuxième visite au Berceau des Sens en quelques mois et surprise : le menu à composer à l’origine par nos soins parmi des propositions d’entrées, de plats et de desserts, a disparu pour un menu surprise Évanescence en trois services, qui s’est avéré au final assez décevant gustativement.


Toutefois, il a quand même été conçu avec des plats proposés de la carte (les moins chères) et le prix n’a pas changé puisqu’il est toujours à 85.- chf.


Repas du 28 octobre 2024.

Il y a des posts plus compliqués à écrire que d’autres.

Mais par souci d’égalité pour tous les restaurants que je visite, je dois aussi publier ceux qui sont plus décevants, ou moins convaincants. 

Lors de mon premier passage, je l’avoue j’avais été très agréablement surpris.


Les amuse-bouches.


Je ne suis pas forcément fan de fruits dans chaque plat, mais ce midi-là, j’avais pris une belle claque.

La cuisine de la cheffe était originale, visuelle et gouteuse.

Le travail et l’apport sur les fruits étaient un réel plus dans les plats servis.


Ce midi, ce n’était pas le cas !


Pour débuter notre repas, un splendide Fendant « Trémazières » 2023, à 11.- chf le verre, du Domaine Simon Maye à la belle minéralité. Trop bon !



Nos entrées : l’interprétation d’une terrine de lièvre au lard de Colonnata, salsifis et banane infusée au balsamique.


Une belle assiette visuelle.



L’interprétation de la terrine de lièvre est tout simplement fabuleuse.

Elle était pleine de saveur et très tendre.

Le lièvre n’est pas mort pour rien, la cheffe lui a rendu un bel hommage.



Par contre, les garnitures tout autour n’avaient pour moi pas grand intérêt, et surtout pas la banane infusée au balsamique.

Parmi mes grands défauts, il m’arrive de regarder l’émission Top Chef, et souvent, cette phrase revient : on doit pouvoir retrouver les ingrédients énoncés dans le plat. Le lard de Colonnata, n’était pas visible ni ressenti en bouche, et s’il était dans la farce, il n’a rien apporté, et c’est bien dommage !  


Avec notre entrée, un Fixin 2020, d’Aurélien Verdet, à 17.- chf le verre.



Un vin au nez très bourguignon avec ses effluves de fruits rouges, de sous-bois, de rose et de chêne. La robe est rouge, translucide avec de faibles reflets sombres. La bouche est soyeuse avec des arômes de framboises, de fraises et de cerises. Le final nous fait profiter d’arômes de groseilles, d’essence de rose, de poivre blanc, de violette et de vanille.

 

Nos suites, les médaillons de pintade panés aux algues nori, mousseline de panais et airelles glacées, jus au café.



Un plat bien vendu à la carte, puisque son prix est de 54.- chf.

Je trouve un peu chère surtout que la portion n’est pas forcément généreuse.


La viande est tendre et moelleuse, cuite surement en basse température. Ce qui la rend aussi moins gouteuse. La panure d’algues Nori n’avait d’intérêt que pour la touche verte, au gout, elle n’a rien apportée.

Le jus au café, le gout du café est imperceptible, quant aux airelles glacées à part apporter de l’acidité, pour moi elles ne servent à rien, ou alors pour la couleur.


La déception est d’autant plus grande que j’avais mangé une volaille au café d’anthologie, au Restaurant O 33, chez le chef Joeffrey Fraiche, l’ancien tenancier à Avenches.


Volaille de la Gruyère au café et salsifis.


Avec notre plat une Mondeuse Noir 2019 à 14.- chf le verre, du Domaine Mermetus, à la robe pourpre à reflets violacé intense. Le nez est complexe : raisin mûr, épices douces et de violette. Ça bouche est à la fois longue, légère et tannique.



Nos desserts surprises : un sur la thématique de la figue, avec : Texture de figue et de miel rafraichie au safran et un aux coings.

Deux desserts de tops niveaux.



En plus nous avons eu droit à un flambage en salle pour mon dessert.

 



 

Le menu surprise n’est clairement pas intéressant puisque au moment du dessert, le vin est proposé avant de connaître son dessert et au lieu de prendre un Gewurztraminer alsacien, qui aurait fait un bel accord avec mon dessert aux coings, j’ai pris un vin rouge muté italien qui était certes bon, mais pas avec cette préparation.



Avec, par la force des choses et pour accompagner nos desserts, un assemblage rouge de Corvina Grossa 60% et Rondinella 40%.

Un Récioto 2019 de Corte Sant Alda à 25.- chf le verre, un vin rouge doux, qui présentait un bouquet complexe de fruits rouges, de fruits secs et d'épices. Sa bouche est dense, structurée, ferme et persistante.




Les mignardises.


Notre addition du jour : 285.- chf avec un rabais Yums de 35.- chf, nos deux menus, nos verres de vin, de l’eau à 5.- chf et deux cafés à 5.50 chf.


Pour conclure.

Pour encore en avoir discuté avec mon ami hier, nous avons trouvé l’un et l’autre que notre repas avait été assez décevant, surtout que la chef avait gagné un point de plus dans le Gault & Millau passant à 17.- chf. Il n’y avait pas de cohésion dans les assiettes entre les différents aliments. Le gout du café était aux abonnés absents et le lard de Colonata était introuvable dans notre entrée. Ce midi, les desserts ont sauvé les meubles et forcément notre repas.

Un autre problème à signaler. Le service du vin. Je suis pour la formation, j’ai moi-même fait un apprentissage, mais ce midi, le service du vin était déplorable. Il y en avait plus sur la nappe et le guéridon que dans nos verres. Et à 25.- chf le verre, ça fait quand même mal au cœur et au porte-monnaie. Je propose que, plutôt que de leur faire apprendre des feuilles techniques que de toute façon, on ne comprend pas les trois quarts du temps, puisque la plupart ne parlent pas le français (et moi de toute façon pas l’anglais), qu’on leur apprenne à servir du sirop de cassis dans des bouteilles de vin, sur des nappes bien blanches. Elles risquent de ne pas l’être longtemps !


Avec le changement de carte et la nouvelle formule, des prix qui grimpent, grimpent !

Les entrées passent de 38.- chf, à 48.- chf pour la plus chère, les plats principaux de 48.- chf à 78.- chf pour le homard bleu (il est vrai !). Les desserts et le fromage, plus deux francs minimum. Je signale quand même que, pour avoir vu passer des assiettes autour de moi, elles ne sont pas pour autant plus généreusement servies que ceux du menu.   


Le Berceau des Sens

Rte de Berne 301

1000 Lausanne

 



 

Mon système de notations (à lire ici)

 

❤️❤️❤️❤️❤️ Coup de cœur 

❤️❤️❤️❤️ Grand moment de plaisir  

❤️❤️❤️ Très bon 

❤️❤️ Bon  ⬅️

❤️ Moyen 

   

 

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