Des menus de Bénichon à tous les prix: entre 58.- chf et 89.- chf. Après, ce n’est pas forcément le plus cher, qui sera forcément le meilleur. Surtout en connaissant l’établissement.
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Des menus de Bénichon à tous les prix et ce n’est pas forcément le plus cher, qui sera le meilleur, surtout en connaissant l’établissement.
Source internet.
Pour tout Fribourgeois, le mot de « Bénichon » (ou « Chilbi » pour les germanophones) évoque d’abord un formidable gueuleton, un repas pantagruélique où défilent sur la table familiale toutes les viandes de la ferme: le bœuf, le cochon, et le mouton, en plusieurs apprêts, qui s’y voient précédés d’un bouillon ou d’une soupe aux choux, escortés de force légumes et suivis d’une kyrielle de desserts. La Bénichon est ensuite associée aux flonflons du bal et à la réjouissance populaire: lorsque les greniers sont pleins et les troupeaux rentrés, c’est fête au village. La fête certes, mais avec tout de même une pointe de mélancolie liée à l’arrivée de l’automne. Sauf particularités locales, la Bénichon a en effet lieu le 2e dimanche de septembre en plaine, et le 2e dimanche d’octobre en montagne. Elle se fête cependant en ville également, créant l’occasion de grands rassemblements, de déballage de produits régionaux dans les étals des supermarchés et d’une avalanche de menus de circonstance dans les restaurants de la région. Familiale, communautaire et calendaire – telles sont les trois dimensions d’une tradition aux multiples variantes, qui reste cependant commune à tout le pays fribourgeois.
Le menu de Bénichon est un moment particulier dans l’année et il est préférable de le partager en famille ou entre amies, dans son restaurant préféré avec des tenanciers que l’on apprécie.
J’ai pas mal surfé sur internet, à la recherche d’établissements qui servent le menu de Bénichon et notamment pendant le week-end du 11 et 12 octobre.
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Le prix du menu complet varie entre 58.- chf et 89.- chf, pour à L’Hôtel-Restaurant de l’Etoile à Charmey.
Le menu peut être composé de différentes façons, selon les établissements, mais avec toujours pour commencer la tartine de cuchaule et moutarde de Bénichon.
Puis la soupe aux choux dans la plupart des établissements, sauf chez certains, où il commence par du bouilli de bœuf et son bouillon, en Suisse allemande par une sorte de ragoût d’abats de mouton : cœur, la tête, la langue et la moitié du foie d'un mouton au doux nom de Schafvoräss.
Le repas continue avec les trésors de la borne : jambon, lard et saucisson, choux, carotte, pommes natures.
En plat principal, deux variantes : soit le gigot, soit le ragoût d’agneau aux raisins, pommes de terre purée et haricots verts et poire à Botzi.
Puis suivent, les meringues crème double et les biscuits de la Bénichon.
Il est fréquent de retrouver le menu fribourgeois les dimanches midi dans certains restaurants, comme au Fribourgeois à Bulle, mais juste avec trois plats : la soupe, l’assiette des trésors de la borne et la meringue crème double.
J’en avais d’ailleurs profité en mars 2025.
Le Menu à 35.- chf du restaurant le Fribourgeois, à Bulle.
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Mais alors, pourquoi autant de prix différents  ?
D’abord, certains proposent de la musique lors de ce repas.
Comme à Vuippens à La Maison de Ville, où il y a un orchestre et là , il faut être honnête, le menu n’est vraiment pas cher, et la cuisine très bonne.
D’autres proposent le fromage dans le cadre du menu, ou même un plat de plus.
C’est le cas du restaurant Le Chevreuil, à Villarlod. Le plat de bouilli, les délices de la borne et le ragoût d’agneau, sans oublier le fromage et la musique, pour 85.- chf.
Pour moi, c’est un bon prix.
En plus, pour y avoir mangé deux fois, c’est une très bonne table.
Dans le cas du menu le plus cher 89.- chf à Charmey, c’est pour moi juste un attrape-nigauts ou touristes, puisque je doute que ce soit la salade de carottes rouges et rondelles d’oignons, ou les trois morceaux de fromages qui ont fait augmenter le prix à ce point-là , pas plus que la musique traditionnelle durant le repas, avec ou sans musiciens ! Peut-être un CD !
Pour ma part et pour y avoir mangé, je déconseille cet établissement. C’est sûrement une des rares fois où j’ai rouspété au restaurant tellement c’était immangeable. Le patron est même venu et m’a au final remboursé la terrine de foie, mais pour être honnête, il aurait même pu me rembourser tout le repas tellement ça avait été du n’importe quoi.
Pour conclure, moi j’irais manger mon menu de Bénichon au restaurant L’Union à Sorens, comme ça je pourrai en profiter en semain, un de ces midis.
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