Ce midi, j'ai fait un repas bucolique, poétique, d’une extrême finesse, et toujours savoureux, à Auberge de l'Abbaye de Montheron, chez Alba Farnos Viñals et Paul Marsden.
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Un samedi midi à la campagne, à L’Auberge de L’Abbaye de Montheron, sous un soleil radieux et accompagné de chants d’oiseaux, pour découvrir la cuisine d'Alba Farnos Viñals et de son conjoint Paul Marsden qui ont repris l’établissement début janvier.
À la campagne, oui, mais pas à plus de 10 minutes de Lausanne, et dans un havre de paix total.
J’ai fait ce midi (05.07.2025) un repas bucolique, poétique, d’une extrême finesse, et toujours savoureux.
Ici tout n’est que plaisir.
Et tout est fait pour le bien-être du client.
Pourtant, je l’avoue, j’avais de l’appréhension en venant manger ici ce midi.
Ce n’est pas que j’avais peur de mal manger, mais plutôt que le style de cuisine de la cheffe ne me convienne pas.
Je vous rassure tout de suite, j’ai adoré mon repas.
Ce midi, je mange en terrasse.
J’avais déjà mangé deux fois à l'Auberge de Montheron, mais à chaque fois à l’intérieur.
Le soleil brille, un petit courant frais, pas désagréable du tout, et qui me rafraîchit, vu la chaleur du jour.
L’endroit est un havre de paix, hors du temps, à la fois si près de Lausanne, et si loin de son tumulte.
De la belle carte des vins, leur fabuleux pain fait maison, la très sympathique équipe de service toujours aux petits soins avec la clientèle, et bien sûr la fabuleuse cuisine de la cheffe.
La carte des vins au verre.
Un déjeuner qui m’a surpris, m’a ravi et m’a clairement enchanté du début à la fin.
Avant de débuter mon repas et en apéritif un splendide Viognier 2024 du Domaine Mermetus.
Les amuse-bouches
Alors oui, les amuse-bouches ne m’ont pas forcément convaincu, pour moi ils doivent sonner le glas du début des festivités. Ce midi pas vraiment, trop basique et surtout la brochette,
Snacks, pain, beurre & huile
Le fabuleux pain maison, huile de colza infusé au poivre Sichuan vaudois, et beure.
Brocoli, tournesol, piment & basilic
Mais quésaco ? J’avoue que je me suis posé la question à sa vue, lors de son arrivé à table.
C’est clairement une assiette surprenante, qui ne paie pas de mine visuellement, mais parfaitement assaisonné et qui se découvre au fil des bouchées.
Un étonnement total au final.
Pour accompagner mon plat, un Bourgogne Aligoté 2023.
Brochet, safran & menthe
De délicieuses croquettes de brochet agrémentés d’une agréable salade d’herbes folles, et d’une délicieuse vinaigrette.
Malheureusement ou heureusement, le safran, pour moi, était inexistant au goût, mais juste présent par sa couleur. Mais son goût ne manquait pas au plat.
Tagliolini, courgette, petit lait & aneth
Du pur plaisir.
Cuisson parfaite (al dente) des tagliolini. La belle surprise, le petit lait qui est rarement utilisé en cuisine. Que dire de plus ? C’est un vrai régal.
Pour accompagner mon plat une Petite Arvine 2021 de Christophe Abbet, à Martigny Bourg.
Agneau, aubergine, haricot & pecorino
Une forme de revisite entre la moussaka et la parmigiana, mais avec des haricots rouges et sans mozzarella. Un plat extrêmement savoureux et tellement réconfortant.
Cuisson parfaite de l’aubergine, un délicieux ragoût d’agneau et le tout est agrémenté de pecorino et d’amarante.
Avec mon plat un vin de Zürich du Domaine Besson-Strasser..
Un Zweigelt, un cépage peu connue autrichien issu de St. Laurent et Blaufränkisch qui donne un vin rubis intense, qui s'ouvre sur des notes de mûre, de prune, d'épices.
En bouche, il est fin, droit, juteux, avec un fruit structuré, des tanins bien intégrés.
Nikon de noisettes, reine des prés & framboise.
Un dessert brut de décoffrage, c’est puissant en goût, assez compact, mais tellement savoureux.
L’ensemble est allégé et rafraîchi par la crème à la reine des prés et les fruits du jardin.
Nikon ou nion, terme vaudois pour le résidu de la pressée des cerneaux de noix et de noisettes, après l'extraction de l'huile, synonyme vaudois de tourteau. Le nion de noix et de noisette est moulu pour en confectionner des gâteaux. Les autres tourteaux sont mis en valeurs dans les moulins agricoles qui fabriquent de l'aliment fourrager
pour le bétail.
Gourmandises
Une revisite du riz au lait avec, un siphon de petit lait, d’abricot cru et son sorbet, et un cookie à la façon de la cheffe avec notamment du fenouil dedans.
Pour le plaisir et en terminant mon repas un verre de Macvin du Jura L'aristoCratte.
Un belle assemblage de Chardonnay et Savagnin.
Un vin muté à la belle robe jaune or qui dévoile un grand bouquet sur la poire, la mirabelle et la marmelade.
En bouche c’est l’union du fruité, de la douceur et de la puissance du Marc conjugué au moult du raisin.
Mon addition du jour : 169.50 chf avec mon menu à 95.- chf, une eau gazeuse à 4.50 chf, un espresso à 6.- chf et mes cinq sortes de vins, qui ont accompagné mon repas à 64.- chf.
Pour conclure : j’ai passé un très agréable moment au restaurant de Montheron où tout est fait pour que vous fassiez un super repas, et je ne peux que vous conseiller d’aller visiter cette belle adresse.
Un conseil par-contre, si vous voulez vraiment découvrir la vrais cuisine de la cheffe, réservez plutôt le soir ou le dimanche midi pour la carte n°4 qui est encore plus gastronomique, semble-t-il ?
Auberge de l'Abbaye de Montheron
Rte de l'Abbaye 2, 1
1053 Montheron
Tél : 021 731 73 73
❤️❤️❤️❤️❤️ Coup de cœur ⬅️
❤️❤️❤️❤️ Grand moment de plaisir
❤️❤️❤️ Très bon
❤️❤️ Bon
❤️ Moyen
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