Avais-je trop d'attente en venant manger chez la « Découverte de l’année » 2022 et 15 dans le Gault & Millau, le restaurant Jacques à Lausanne 1003.
Ce midi (9.05.2024), direction Lausanne pour un repas chez la « Découverte de l’année » 2022 et 15 dans le
Gault &Millau, le restaurant Jacques, à la rue Beau-Séjour 15.
Le restaurant Jacques est un petit restaurant d’une petite trentaine de places, aux jolis murs verts sur deux étages.
Le décor est séduisant et la salle du haut lumineuse, mais au fil du repas, elle devient assez bruyante.
Arrivé comme souvent en avance (j’aime prendre le temps de faire deux trois photos sans déranger les autres clients), je suis resté devant une porte close jusqu’à 12 heures tapantes.
Assez surprenant quand même, mais passons !
Les cartes en mains, je commande un verre de Petite Arvine 2022 Bio du domaine Daniel Magliocco à 12.- chf.
La carte des mets n’est pas très longue, avec trois entrées entre 30 et 32.- chf, trois plats principaux entre 46 et 59.- chf et trois desserts entre 12 et 20.- chf et une assiette de fromages à 26.- chf.
Un menu Business est proposé en semaine le midi à 39.- chf à trois plats, qui est modulable.
Deux menus sont aussi proposés, le Menu Découverte (trois plats) à 82.- chf et le Menu Surprise de Jacques en quatre services à 98.- chf et cinq services à 118.- chf.
La carte des vins propose un bon choix de vins suisses et français.
Idem pour la carte des vins ouverts, avec dix-huit propositions qui vont de 8.- chf pour un Chasselas de la Ville de Lausanne à 18.- chf pour un Champagne Philipponat Royale Réserve Non Dosé.
Au menu ce midi : le business du jour à trois plats, une entrée carte : seiche rôtie à la txistorra, poivrons
« Palermo » confits et fumet au basilic thaï et à la citronnelle à 32.- chf (juste topissime) et un dessert carte : forêt noire revisitée en chaud-froid au chocolat Li Chu 64% et aux noix de pécan, cerises noires au shiso rouge à 20.- chf.
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Mon entrée du jour.
Croustillant de boeuf confit, crémeux de petit pois et jus à la marjolaine.
Un plat savoureux, où chaque aliment trouve sa place. Le rouleau de bœuf est bien assaisonné et super croustillant. Le crémeux petit pois est tout en délicatesse alors que le jus à la marjolaine, boost l’ensemble.
Un plat détonnant et savoureux Coup de Cœur de mon repas.
Seiche rôtie à la txistorra, poivrons « Palermo » confits et fumet au basilic thaï et à la citronnelle.
Un voyage gustatif entre le pays basque et l’Asie, qui s’est avéré stupéfiant et très réussi.
J’avais des doutes sur cette association, poivrons, saucisse et citronnelle.
Elle s’est avérée surprenante et très réussie.
Spécialité du Pays Basque, la txistora est une saucisse fine rouge produite à base
de viande de porc hachée et assaisonnée de sel et de pimentón.
Merlu, choux-fleurs rôti, fumet de poisson au lait de coco et au garam masala.
Un plat qui aurait dû me faire voyager, mais qui s’est avéré monocorde. Le chou-fleur rôti était coupé finement et mélangé à la sauce, ce qui n’apportait rien ni à l’un ni à l’autre et les quelques points d’acidité n’ont pas réussis à twister l’assiette.
Pour accompagner mon plat, un vin de Chablis 2022 Bio du Domaine Fèvre à 12.- chf.
Un Chablis décevant et pourtant d’un bon domaine, qui manquait pour moi de vivacité et de minéralité et pourtant la bouteille venait d'être ouverte.
Rhubarbes confites, biscuit sarrasin et glace au yoghurt à la vanille de Madagascar.
Simple et efficace.
La déception du repas.
Forêt noire revisitée en chaud-froid au chocolat Li Chu 64% et aux noix de pécan, cerises noires au shiso rouge, à 20.- chf.
Le chaud-froid annoncé sur la carte est introuvable dans l’assiette.
Les cerises confites trop rares. Bien sûr, il y avait le coulis et le sorbet cerise, mais ils n’ont pas réussi à m’emmener dans l’esprit d’une forêt noire. Au final, le dessert est lourd et sans grand intérêt.
Pour accompagner mon dessert un vin muté du Languedoc-Roussillon. Un Banyuls 2021 du Domaine de La Rectorie à 14.- chf sur la carte et facturé 15.- chf.
Vraisemblablement parce que la jeune serveuse la servie comme un verre de blanc ou rouge normal, alors qu’avec 17 degrés d’alcool, il se sert plutôt comme un digestif. Une des serveuses, lui a d’ailleurs fait la remarque. Après, il me semble que ce n’est pas au client de payer l’erreur du service, et surtout sans être averti.
Mon addition du jour : 130.- chf.
Pour conclure, j’ai fait un bon repas dans son ensemble au restaurant Jacques. Je ne suis par contre pas convaincu que sur ce repas de midi, l’établissement mérite un 15 Gault & Millau. Pas d’amuse-bouches pour débuter le repas. Je peux le comprendre en prenant que le business, mais j’ai pris aussi deux plats à la carte. Pas d’assiette à pain, donc pour rompre son pain et ne pas mettre des miettes partout, il faut le faire dans l’assiette de présentation, qui reste jusqu’à la fin du repas, les miettes s’accumulant.
Au minimum, il me semble qu’avant les desserts, elle pourrait être changée.
Dans les autres restaurants, les miettes sont faites avant le dessert (c’est la base en service) et c’est franchement plus agréable.
Parmi les bonnes critiques que j’ai lues sur internet, le service ressort assez souvent avec de bonnes critiques. Ce midi, je l’ai trouvé professionnel, mais en ne dépassant surtout pas ce stade. Pas de proposition sur un éventuel accord mets et vins et pour mon premier plat, il est simplement posé à table sans autre indication. Par déduction, j’ai pensé que c’était mon entrée business, mais vu sa grandeur, s’aurait aussi pu être un amuse-bouche.
Jacques Restaurant
Rue Beau-Séjour 15
1003 Lausanne
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