Alors que de nos jours le monde de la restauration ne vit pas ses plus belles heures, je trouve bizarre ce texte d’un critique du Gault & Millau, qui, je pense, était en mal d’inspiration, ce dimanche
- maden68
- 24 août
- 4 min de lecture
«Les 50 tables à faire sur la route des vacances», «Cette année, j’ai fait Crissier, Pic et le Valrose», «Tu as déjà fait le Bayview?»…
Texte du 10 Aout 2025.
Non. Stop. Arrêtez.Au fil des ans, s’attabler dans un restaurant - brasserie ou table gastronomique, peu importe - est devenu une course.
Pour beaucoup, les sélections GaultMillau et Michelin (entre autres) apparaissent comme des listes de tâches dont toutes les cases doivent être cochées pour passer à la suite. Et ce terme, «faire un restaurant», y contribue - malheureusement.Qui fait un restaurant? Sans aller jusqu’au bout, sans parler des artisans qui ont édifié les murs ou de ceux qui ont aménagé les différents espaces, personne d’entre nous ne fait un restaurant. Nous nous y rendons, nous le visitons, nous le découvrons.De manière générale, le verbe faire est devenu un fourre-tout, un facilitateur d’expression. Alors, au lieu de faire un restaurant, laissons-nous nous ébahir, nous emporter, nous confronter, nous émouvoir…
Bizarre ce texte du Gault & Millau.
Alors que de nos jours le monde de la restauration ne vit pas ses plus belles heures, je trouve bizarre ce texte d’un critique du Gault & Millau, qui, je pense, était en mal d’inspiration, ce dimanche-là. Il fallait surement vite écrire quelque chose pour le Gault & Millau Chanel et, faute d’inspiration, on balance du n’importe quoi.
Fait
D’une, je doute beaucoup que les gastronomes aillent spécialement dans un restaurant gastronomique, sur la route des vacances. Je pense que pour beaucoup, c’est une période relaxe et en famille (ça veut dire avec les enfants) où beaucoup profitent de faire des bons, mais plutôt de petits restaurants de pays, avec une cuisine très local, mais qui change, de celle de tous les jours.
Au bord de la mer, dans l’arrière-pays niçois ou autres en Italie comme en Espagne ou ailleurs. L’Idée le dépaysement, profiter du moment et de la famille.
Faire des restaurants, des listes de tâches dont toutes les cases doivent être cochées pour passer à la suite.
Il faut aussi savoir que la plupart des grandes tables que j’ai visitées ces dernières années (surtout le midi), il n’y avait pas grand monde à table.
J’ai même fait deux fois un restaurant à Broc (une étoile Michelin), où j’étais les deux fois, le seul client. Alors quand j’entends : « j’ai fait, ou je vais me faire telle ou telle table », j’apprécie !
Je crois que M. Siméon Calame oublie que tout le monde n’est pas payé pour aller manger au restaurant et, à moins d’avoir un gros porte-monnaie, tout le monde ne peut pas se permettre de faire de grandes tables,
comme ça !
Pour ma part, c’est au détriment des vacances et autres sorties, mais aucun regret.
La seule fois, où nous étions partis en vacances, nous avions planifié un repas pour aller manger chez Bras à Laguiole, avec des amis épicuriens (pour mes 40 ans) puis descendre en Italie. Fermeture de notre restaurant la veille, 700 km de route, voir plus (donc fatigue). Le soir, 8 juillet, on monte chez Michel Bras, un brouillard pas possible, des coupures de courant pendant tout le repas, mais une agréable soirée, sauf que l’idée, c’était aussi de profiter du coucher de soleil qui devait transpercer la salle du restaurant en milieu de soirée. La descente jusqu’à notre chambre à Laguiole, dans le brouillard, total.
Ce qui est sûr, c’est que les heures et des kilomètres de routes pour profiter d’un repas ne sont pas l’idéal.
Pour beaucoup, les sélections Gault&Millau et Michelin (entre autres) apparaissent comme des listes de tâches dont toutes les cases doivent être cochées pour passer à la suite. Et ce terme, «faire un restaurant», y contribue, malheureusement.
Je veux bien comprendre qu’un ancien anorexique ne trouve pas de plaisir dans ces propos ou à table, mais pourquoi alors faire critique gastronomique ?
Qui fait un restaurant? Sans aller jusqu’au bout, sans parler des artisans qui ont édifié les murs ou de ceux qui ont aménagé les différents espaces, personne d’entre nous ne fait un restaurant. Nous nous y rendons, nous le visitons, nous le découvrons.
Il faut être honnête, rares sont les clients qui profitent pleinement de leur repas, puisqu’à deux et plus notre esprit est constamment perturbé par les propos des uns ou des autres.
En allant manger seul, j’ai le temps de partager avec le service, je prends toujours le temps de visiter l’établissement et les pourtours, d’aller quelques fois en cuisine et de souvent passer un agréablement moment de discussions, avec le chef ou les couples de restaurateurs.
Et ça, c’est un vrai grand moment. L’avantage que j’ai aussi, je ne suis pas journaliste et je ne fais pas du copinage, je suis du métier de la restauration et je connais les problèmes du milieu de la gastronomie. Alors moi, je préfère des clients qui font la course aux étoilées et qui laissent du fric, même s’ils ne comprennent rien à la gastronomie et c’est semble-t-il pas les seuls. Et même s’ils s’en vantent après.
Moi je fais des bonnes tables quand je peux me le permettre, sans copinage et je partage mes instants de vie sur place, en photos, vidéos et commentaires.
La grosse difficulté dans le monde de la gastronomie actuellement, pour beaucoup d’établissement c’est d’une part de trouver du personnel et surtout qualifié et de faire pour les petits établissements un compromis entre la gastronomie et une petite table (bistrot) à cotée, ce qui n’est pas forcément évident pour ces établissements en manque de personnel et souvent avec pas assez de clients.
Alors, si je peux rassurer M. Siméon Calame il n'y aura pas de de restaurant" Le Bayview" pour moi, pas d'affinité avec le nouveau chef.
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